J'ai vu : Orange Mécanique
— review, cinéma — ~4mn de lecture
Avant de commencer, je vous préviens : spoilers ahead. Donc il est préfèrable d’avoir vu le film.
Ce film m’a laissé intrigué. Mais pourquoi ?
Et bien, pour 7 raisons en fait. Au moins. Mais avant de les lister/expliquer, je tiens à dire que le film était vachement intéressant, j’ai notamment beaucoup aimé le questionnement sur le lien entre la morale et le choix. “Est-ce qu’un homme à qui on enlève le choix d’être mauvais est bon ?”. J’adore cette question.
Mais let’s go pour les 7 points qui m’ont intrigués :
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Le plus évident en premier : le titre. Ça a l’air con comme ça, mais je vois pas le rapport avec une orange, ou la mécanique, et encore moins les deux mis ensembles. Ptet que Alex est une orange qui se retrouve pressé dans les engrenages de la mécanique du gouvernement ? Ou un truc du genre ?
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Ensuite, le vocabulaire qu’utilise Alex et ses “drouggies”. J’ai vu le film en VO, mais j’imagine que ça a été gardé en VF parce que c’est évidemment pas anodin, mais les mots utilisés par Alex et ses potes sont complètement chelous (genre de mémoire, ya “drouggies” pour dire “potes”, “tolchok” pour dire “frapper”, “gulliver” pour dire “tête”, …). C’est pour détacher l’histoire du monde réel et le mettre dans un truc plus science-fiction, un peu comme le bar à lait bien chelou ou encore le mobilier bizarre chez l’écrivain (qui m’a fait penser au peu que j’ai vu de l’Écume des Jours un peu)
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En parlant de la façon de parler d’Alex, je sais pas si c’est fait exprès ou pas, mais quand il répond aux questions, il dit souvent 2 fois les choses. Genre “Fine, fine” ou “Great Sir, great”, ce genre de trucs. Mais il le fait un peu trop souvent pour que ça soit anodin je pense.
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On va rester sur les paroles d’Alex, parce que la dernière phrase qu’il nous dit en tant que narrateur m’intrigue : à la fin, on lui passe de la musique (j’imagine que c’est la 9ème de Beethoven, sinon c’est chelou), il fait une grimace cheloue comme s’il avait sa nausée, puis vision dans sa tête de gens qui baisent avec d’autres qui applaudissent (wtf?), et la phrase “I was cured all right”. Du coup je sais pas quoi en penser, s’il est guéri de sa nausée ou pas ?
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Bah tiens on va rester sur la fin, parce que bordel la scène où le type du gouvernement vient pour lui expliquer sa merde de politicien là, en l’aidant à manger. Le comportement d’Alex il est trop bizarre ?? Il mange allègrement et gaiement en remuant la tête, ouvrant grand la bouche comme un enfant une fois qu’il a fini. Et même pour un enfant ça serait bizarre d’ouvrir la bouche comme ça.
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Maintenant je vais parler de plans. Notamment du plan où l’écrivain passe la 9ème à Alex, qu’il a enfermé dans une chambre pour qu’il SOUFFRE. C’est un long travelling arrière qui découvre un à un les personnages de l’écrivain qui fait un rictus abominable de plaisir à le torturer, de sa pote et de Julian qui… posent, et enfin de son pote qui fait rouler des boules de billard jusque dans le trou du billard. Et ce plan est trop bizarre j’arrive pas à le comprendre
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Et on continue et termine avec les plans, parce que tout au long du film, il y a beaucoup de plans fixes où il ne se passe rien qui sont anormalement longs. On a des plans comme ça, où la caméra ne bouge pas, les personnages ne bougent pas non plus, et le plan reste comme ça pendant plusieurs longues secondes.
J’aurais grave envie de les mettre en parallèle avec le plan du billard, qui est un plan “photographiquement fixe” (genre l’axe est fixe, la caméra fait juste un travelling arrière), où les personnages sont quasiment immobiles (ya que l’écrivain qui tremble de plaisir et le pote qui fait rouler des boules de billard). Sauf que j’aurais aucune idée de comment faire mon parallèle ni de quoi y dire, parce que j’ai déjà aucune idée de ce que ces plans veulent dire.
Voilà, c’est tout. J’ai bien aimé ce film, je m’étais jamais vraiment questionné de la sorte sur la forme d’un film, uniquement sur le scénario, et ça fait plaisir de voir que je commence à remarquer des formes de réalisation, et de voir que le réal a voulu dire quelque chose avec la forme de son film et pas qu’avec son fond (même si je suis incapable d’intérpreter ce qu’il a voulu dire hein). J’suis content de moi.
Des bisous.
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